Lycée Georges Pompidou - École de Sharjah  
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Récits - Mark et la puce

MARK ET LA PUCE


Une aventure sous le soleil de Doubaï



Chapitre 1



Le soleil, descend lentement vers l’horizon. Il fait chaud mais l’air est encore suffisamment respirable en cette mi-avril. Bientôt commenceront les fortes chaleurs annonçant l’été.
Les rues de Mirdiff sont encore vides, il n’est que quatre heures cet après-midi du mercredi 16 avril 2008. Dans une heure, la circulation reprendra ses droits avec le bruit et la poussière qui l’accompagnent.

Un bus “Savannah” sort lentement du virage au bout de la rue, relance son moteur pour ralentir quelques mètres plus loin et stopper face au n°480, devant un de ces nombreux pavillons – appelés ici villas en rapport à leurs dimensions - tous identiques dans ce quartier.
Un adolescent, aux longs cheveux blonds, s’encadre dans la porte à accordéon du bus. Il se retourne et d’un geste large, salue quelques voyageurs, tous élèves du même lycée, avant de sauter avec agilité sur le trottoir. Ramenant sa gibecière de lycéen sur son épaule droite, il semble souffler quelques instants en regardant le véhicule repartir vers son prochain arrêt.
- Demain soir, les vacances d’avril. Ça nous fera du bien, pense-t-il, en marchant d’un pas lourd, marquant sa fatigue, vers la façade du n° 480.
Mark Sirot, âgé de quinze ans, est élève en seconde au Lycée Georges Pompidou à Ruwayyah, dans l’Emirat de Doubaï. Depuis quatre ans, il fait quotidiennement ce trajet, dans les deux sens, un le matin et l’autre en fin d’après-midi. Il a la chance, par rapport à d’autres élèves de sa classe, de ne pas habiter trop loin de l’établissement. Tous les jours à peu près à la même heure, il rentre chez lui, impatient de prendre un copieux goûter en compagnie de sa mère.
Arrivé sur le seuil, Mark sort sa clef et s’aperçoit que la porte est entrouverte. Marquant un léger étonnement, il entre et crie, comme à son habitude :
- Je suis rentré !
N’ayant pas de réponse, il reprend :
- Hello, maman ! Je suis là !
La maison semble vide. Mark vérifie que la voiture de sa mère est bien à son emplacement, à l’extérieur. Il revient et jette son sac sur le petit meuble de l’entrée, parcourt toutes les pièces, de plus en plus vite au fur et à mesure que l’angoisse monte. Il doit se rendre à l’évidence : la maison est vide !
- Mais la porte n’était pas fermée… se dit-il.
Il refait donc le tour des pièces à la recherche d’un mot. Rien. Il ne trouve aucun message. Par contre, le téléphone portable de sa mère est sur la table de la cuisine, déchargé avec, à côté, le chargeur non branché. Dans la chambre de ses parents, sur la table de nuit, il aperçoit le portefeuille de son père à moitié caché sous un tee-shirt et pense qu’il l’a oublié. Pas étonnant, ça lui arrive si souvent d’oublier quelque chose à la maison ! Ce qui l’inquiète davantage, c’est de trouver les clefs de sa mère accrochées sur le mur, près de la porte.
Mark s’inquiète maintenant sérieusement.
- Où est maman ? Ce n’est pas dans son habitude de s’absenter sans me l’annoncer, se dit-il. Et puis, pourquoi la voiture est-elle là ? Et la porte restée ouverte ? Et les clefs qu’elle n’a pas prises avec elle ? Elle serait partie subitement ? Pour quelle raison ?

Chapitre 2



Mark porte la main à la poche gauche de son pantalon et sort son téléphone portable afin d’appeler sa mère. Mais il se rappelle avoir vu son portable dans la cuisine, déchargé Il décide alors de composer le numéro du mobile de son père.
Au bout de trois sonneries, un bruit de fond mais personne ne parle. Mark, surpris, demande :
- Allo ?
- C’est toi, Mark ?
Mark, encore plus surpris, regarde son téléphone et vérifie qu’il a appelé le bon numéro : IL N’A PAS RECONNU LA VOIX DE SON PÈRE !
- Qui… Qui vous êtes, vous ? Bredouille-t-il. Vous n’êtes pas mon père ! Et comment savez-vous que c’est moi, Mark, qui appelle ?
La voix grave inconnue lui répond :
- T’es pas futé, toi ! Ton nom s’affiche sur l’écran ! Tu appelles le portable de ton père où ton nom est enregistré.
Sur sa lancée, la mystérieuse voix continue :
- En effet, je ne suis pas ton père. Ecoute, Mark, J’ai besoin de toi pour quelque chose de très important. Il me faut la combinaison du coffre installé dans le bureau de l’entreprise de ton père. Cette combinaison se trouve inscrite sur un papier, dans le portefeuille de ton père et ce portefeuille, ton père ne sait pas où il l’a mis !
- Attendez, je ne comprends rien à ce que vous me dites ! Je ne sais même pas de quoi vous me parlez ! Et mon père ? Pourquoi ce n’est pas lui qui me répond ? Qu’est-ce que c’est que cette embrouille ?
- C’est vrai, je dois t’expliquer ce qui se passe. Ton père est près de moi, avec ta mère…
- Quoi ! Réagit très vivement Mark. Qu’est-ce que vous me racontez ? Pour commencer, vous allez me passer mes parents, tout de suite.
- OK, Mark, je vais te passer ta mère. Mais pas plus de cinq minutes, compris ?
- D’accord, répond Mark qui est vraiment très inquiet, ne comprenant toujours pas ce qui lui arrive.
Quelques secondes plus tard, Mark entend avec un grand soulagement la voix de sa mère :
- Mio caro , dit-elle, trahissant ses origines italiennes, c’est moi, ta maman. Rassure-toi, tutto va bene , Ton père, il…
- Maman, coupe Mark, dis-moi ce qui se passe ! Je ne comprends rien. Il vous est arrivé un accident ? Vous allez bien ? Où êtes-vous ?
- Ne t’inquiète pas pour nous, ton père est à côté de moi. Je ne sais pas où nous sommes. On a été enlevés…
- Non !!! crie Mark. C’est de la folie ! Dis-moi que je rêve ! C’est un cauchemar ! Dis-moi tout, maman, ne me cache rien.
Mark commence à sangloter au téléphone. Sa mère, alors répond :
- Je te l’ai dit : ne t’inquiète pas, nous allons bien. Voilà ce qui se passe.

Cet après-midi, en début d’après-midi plus exactement, quatre hommes ont sonné à la maison et, quand ton père a ouvert, ils ont forcé le passage et l’ont bousculé jusque dans le living où j’étais tranquillement installée à lire. Ils ne nous ont pas maltraités. Ils voulaient seulement que ton père leur donne la combinaison du coffre de son bureau, à l’entreprise.
- Mais qui sont ces hommes ? demande Mark.
- Je n’en sais rien. Ils ont les visages recouverts par des cagoules. Il n’y a qu’un homme qui parle, celui que tu as eu au téléphone. Ils étaient bien renseignés. Ils savaient que ton père était à la maison cet après-midi, exceptionnellement…
- Pourquoi ils veulent la combinaison du coffre ?
- Mark, ne me coupe pas tout le temps, on n’a pas beaucoup de temps pour se parler…
Je reprends donc. Ton père, comme d’habitude, ne connaît pas cette combinaison. Il la cache dans son portefeuille. Et, toujours comme d’habitude, il ne sait plus où il a mis son portefeuille. Il ne peut donc pas leur donner cette satanée combinaison. Il pense qu’il a laissé le portefeuille dans son bureau, à l’entreprise.
Mark, sans savoir pourquoi, ne lui dit pas qu’il a vu le portefeuille dans leur chambre.
Sa mère continue :
- C’est pour ça qu’ils l’ont enlevé –et moi avec puisque j’étais présente. Ils veulent aller dans ce coffre afin d’y dérober les derniers travaux de ton père : une puce et ses fichiers informatiques qui l’accompagnent.
- Mais, qu’est-ce que c’est cette histoire de puce ? demande Mark.
- Tu sais que son travail est assez secret, il n’en parle pas beaucoup mais depuis ces derniers évènements, ton père a dû me donner des explications.
Alors, voilà. Ton père a mis au point une puce informatique qui, d’après lui, devrait révolutionner le monde informatique et électronique. Apparemment, cela doit être vrai puisque ces hommes veulent s’en emparer. Ils veulent tirer profit de son invention…
Le ravisseur à la voix grave arrache subitement le téléphone et dit à l’adolescent :
- Bon, ça suffit maintenant. Assez perdu de temps. Pendant que ta mère te parlait, j’ai eu une idée. Puisqu’on t’a sous la main, tu vas nous aider. C’est toi qui iras récupérer cette combinaison dans le bureau de ton père à son travail. Je sais que tu es connu là-bas et qu’ils te laisseront entrer sans poser de questions. Ne me demande pas comment je le sais ; je le sais, un point c’est tout.
“Voix grave” -comme l’appelle déjà Mark- semble réfléchir durant quelques secondes puis reprend :
- Ensuite, tu ouvriras le coffre et tu y prendras ce qu’il faut…
- Mais, commence à dire Mark, comment je saurai ce qu’il faut prendre ?
- T’en fais pas pour ça, je vais demander à ton père et je te le dirai après. Tu iras à l’entreprise demain matin, avant d’aller au lycée où tu n’as cours qu’à dix heures d’après ta mère.
En attendant, tu comprendras aisément que tu ne dois parler de tout ça à personne. A personne ! Compris ? Pas de police, hein ? Sinon, tes parents… tu ne les reverras plus jamais. C’est bien pigé ?
- Oui… Oui… dit Mark, d’une voix tremblante.
- Bien. Tu sembles avoir compris le message… conclut le ravisseur.

*



Quelques minutes plus tard, Mark se retrouve bien seul, avec les instructions de son père, transmises par “Voix grave”, concernant le code pour ouvrir le coffre où il devra prendre une grosse enveloppe contenant le CD des fichiers et la puce.
Il doit rappeler “Voix grave” demain matin après sa « visite à l’entreprise », comme a dit le ravisseur. Là-bas, il devra expliquer sa présence par le fait que son père, malade, a besoin d’un document qui se trouve dans son bureau.
Toujours par l’intermédiaire de “Voix grave”, sa mère lui a conseillé de rester bien sagement à la maison, de prendre un plat surgelé dans le congélateur et, surtout, de ne rien laisser paraître si quelqu’un devait téléphoner.
- Tu ne te coucheras pas tard, hein, mio caro, a-t-elle réussi à lui dire avant que “Voix grave” ne raccroche brutalement.

Chapitre 3



Mark, au caractère fort, se ressaisit très vite. Il se rappelle avoir vu le portefeuille quand il cherchait sa mère partout dans la maison. Il se dirige droit vers la chambre de ses parents, va vers la table de chevet de son père, soulève le tee-shirt de celui-ci et prend le portefeuille. D’une main fébrile, il l’ouvre et, au bout de quelques secondes de recherche, trouve un petit papier plié en deux derrière la photo de famille.
- Ce doit être ça, se dit-il, trois séries de quatre chiffres. Pas facile à retenir, en effet. Bon, maintenant, que vais-je faire ?
Immédiatement, il pense à Jack, son meilleur ami. Ensemble dans la même classe depuis leur arrivée aux Emirats, il y a quatre ans, Mark et Jack sont devenus très vite amis. On ne voit jamais l’un sans l’autre et dans la cour du lycée, on les a vite surnommés les Inséparables.
Marc appelle alors son ami Jack.
- Allo !
- Salut Jack, c’est Mark.
- Yo ! Mark, comment ça va ? Demain soir, c’est les vacances !
- Ça ne va pas vraiment…
- Que se passe-t-il ? Demande Jack, lui coupant la parole.
- C’est mes parents. Ils… Ils se sont fait enlever…
- Quoi ? Kidnappés, tu veux dire ? Comme dans les films ?
- Oui, c’est tout à fait ça. Ils ont été kidnappés. Surtout, tu n’en parles à personne. Pas de police, bien entendu. Il ne faut en parler à personne, ni à tes parents, ni même aux copains. Entendu ? Tu es la seule personne au courant parce que je sais que je peux te faire confiance.
- Combien ils demandent de rançon, les ravisseurs ?
- Il n’y a pas de demande de rançon, c’est plus compliqué. Ils me demandent quelque chose. Justement, je veux te voir pour t’en parler.
- OK. Pas de problème, répond Jack. Mais je pense qu’il vaut mieux réunir la bande, les plus sûrs.
- D’accord. Tu peux te charger d’appeler ceux en qui on peut avoir une totale confiance ? Dis-leur qu’on se retrouve chez moi dans une heure mais ne dis rien d’autre.
- Bien, Mark. Je le fais tout de suite. Pour que nos parents ne se posent pas trop de questions, on va leur dire qu’on va à la piscine chez toi, et qu’il y aura tes parents avec nous. Ça les rassurera.
- Oui, très bonne idée. Salut. A tout à l’heure et merci !
- De rien. Bye, à plus !
Après avoir raccroché, Mark, à nouveau seul avec son problème, réfléchit.
Bien entendu qu’il doit céder à la demande des ravisseurs, il en va de la vie de ses parents. Et de la sienne aussi. Mais, tiendront-ils leur promesse de les relâcher après ? Il est bien obliger de les croire…
- Ah ! Si je pouvais les piéger, se dit Mark. Mais ne rêvons pas, je ne suis pas dans un de ces films où le héros s’en sort toujours et les méchants sont arrêtés. Pourquoi a-t-il fallu que ça m’arrive à moi ? A nous ?

*



Perdu dans ses pensées, Mark n’a pas vu le temps passé. Tout juste une heure après le coup de téléphone à Jack, la bande est au complet. Ils n’habitent pas loin et c’est la mère de Jack qui les a amenés. Ça n’a pas été facile d’ailleurs de l’empêcher de venir saluer son « adorable amie Francesca » comme elle dit tout le temps.
Il y a Salma, Irakienne, toujours vêtue à la dernière mode européenne. Elle est venue avec Anthony, Libanais, aux muscles prononcés. Ces deux là ne se séparent jamais, ils parlent même de se marier plus tard malgré leurs religions différentes.
Nathalie est là. Française, « la tête » de la classe, elle voue une grande admiration à Mark. Dès qu’elle fut mise au courant de la situation, en même temps que les autres, elle se rapprocha encore davantage de Mark par rapport à l’habitude pour lui apporter plus que du soutien, son affection. Ainsi, elle ne lâche plus la main de son ami.
Jack joue le maître de la conférence, rôle habituellement tenu par Mark qui, ce soir, n’en a pas la force.

*

Après des discussions allant dans toutes les directions, du « Il faut prévenir le Consulat ou l’Ambassade » (Nathalie) au « On va chercher du renfort et on se fait une baston » (Anthony), chacun ayant donné plusieurs points de vue, jack, qui s’était tu depuis quelques instants, demande la parole :
- J’ai peut-être une idée…
Toutes les têtes se tournent vers lui.
- On fait comme t’a dit “Voix grave”, continue Jack, ayant repris, comme les autres membres du groupe, le pseudonyme de celui qui semble être le chef des ravisseurs. Tu prends la puce et les fichiers mais, avant de les donner aux ravisseurs, tu me les passes et je les étudie. Je dois pouvoir faire quelque chose pour piéger ces monstres.
Jack est le « crack » de la classe en informatique et en électronique. Mark est toujours admiratif devant le matériel que possède son ami.
Jack poursuit :
- Je vois à peu près ce qu’a dû travailler Patrick, le père de Mark. Il m’en avait quelquefois parlé. Tu sais, Mark qu’on parlait souvent informatique avec ton père…
- Ah ça, oui ! Même que vous êtes souvent agaçants car à ces moments, plus personne n’existe autour de vous !
Jack sourit et reprend :
- Hum ! Voilà. Il doit être possible, et c’est même certain, de trafiquer le fonctionnement de la puce en entrant dans les fichiers informatiques qui la conditionnent.
Toute l’assemblée est suspendue aux lèvres de jack.
- Mais, intervient Salma, pour quoi faire ? Pourquoi trafiquer la puce ? Ça pourra nous rendre M. et Mme Sirot ?
Tout le monde semble approuver les propos de l’Irakienne.
- Mais non ! s’écrie Jack en cachant maladroitement son envie de rire devant l’ignorance de ses amis. En priorité, Mark doit suivre à la lettre les consignes des ravisseurs afin que ses parents lui soient rendus au plus vite.
Là encore, la petite assemblée approuve les paroles de Jack qui continue.
- Par contre, il ne faut pas que “Voix grave” et ses acolytes s’en sortent comme si de rien n’était de cette histoire. Imaginez qu’on rajoute dans la puce un “mouchard”.
- Un quoi ? s’écrie Anthony, plus fort en sport qu’en vocabulaire.
- Un mouchard, répond Jack, un fichier supplémentaire branché sur G.P.S. Vous savez tous ce que c’est le G.P.S. ?
- Hé ! Tu nous prends vraiment pour des billes ! s’exclame Salma, voulant ainsi défendre son Anthony.
- Excuses, Salma. Toutes mes excuses à tout le monde. Je reprends donc.
Une fois le fichier mis en route, il sera facile de suivre à la trace ces bandits. A nous, de prévenir la police et les kidnappeurs se feront alors facilement arrêter. Nous aurons récupéré Patrick et Francesca et les méchants seront sous les verrous sans qu’il n’y ait eu de danger pour tes parents, Mark.
- Attends, Jack, dit Mark. Je réfléchissais pendant que tu nous présentais tout ça. Apparemment cela paraît jouable mais il me vient des questions. Comment déclencher le G.P.S. dans cette puce sans que les ravisseurs ne s’en aperçoivent ? A quel moment trafiqueras-tu les fichiers et la puce ?
- Es tu sûr de pouvoir trafiquer la puce et les fichiers ? demande à son tour Nathalie.
- Sans problème, Nathalie, lui répond l’expert informaticien. Quant à toi, Mark, voici mes réponses à tes questions.
Je déclencherai la liaison G.P.S. dès que je l’aurai installée. Ça ne se voit pas si on n’a pas lancé le programme de lecture sur son ordinateur ; il n’y a aucune raison pour que les ravisseurs aient ce programme et le lancent.
Je rajouterai aussi un programme qui détruira les fonctions de la puce mais pas sa localisation.
Les ravisseurs demanderont évidemment à essayer la puce pour vérifier son bon fonctionnement. Et si jamais, ils ne le demandent pas, Mark, tu le feras afin de leur montrer que tout est en ordre. Cela prouvera ta bonne foi et ils te rendront beaucoup plus vite tes parents. Et c’est là que j’interviens. Le programme que je vais installer, c’est un programme qui démarrera automatiquement, seulement après la première utilisation, il sera caché, sans être détecté.
- Comme un virus ! Lance Anthony, hilare, heureux de montrer ses connaissances en informatique.
- Exactement, lui répond Jack, ravi de montrer ses capacités aux autres.
- Mais alors, intervient Mark, la puce ne fonctionnera plus jamais ! Tu auras détruit le travail de mon père ! Un travail de plusieurs années peut-être !
- T’emballe pas, vieux frère, ton pote a tout prévu : je copierai et sauvegarderai tous les fichiers informatiques permettant le fonctionnement de la puce. La fabrication de la puce, ce n’est rien, c’est un jeu d’enfant pour n’importe quel électronicien. Le plus important, ce sont les fichiers informatiques et, eux, je te le répète, je les sauvegarderai et les cacherai dans mon cartable, personne ne viendra les y chercher.
- Et quand comptes-tu faire ça ? C’est long ? Demande Mark.
- Non, ce n’est pas long. Je ferai toutes ces manipulations avant d’entrer en cours, au C.D.I.
- Bon. C’est bien, intervient Anthony, mais vous n’avez pas faim, vous ? De réfléchir, ça me donne “les crocs”, moi !
- Ah, celui-là, il ne pense qu’à manger, tout le temps, répond Salma. Heureusement qu’il fait du sport, il met tout ce qu’il ingurgite là-dedans, continue-t-elle en tâtant avec insistance les biceps de son ami.
La remarque de cette dernière détend l’atmosphère. Le groupe décide donc de visiter le congélateur et le réfrigérateur pour en faire l’inventaire. Chaque adolescent téléphone à ses parents pour avertir que M. et Mme Sirot les ont retenus à manger des sandwichs au bord de la piscine.

*



Après un repas rapide –inutile d’inquiéter les parents par une trop longue absence- ils mettent au point le plan pour le lendemain.
Mark, comme convenu avec “Voix grave”, ira à l’entreprise, dans le bureau de son père, juste avant d’aller au lycée où il remettra les documents à Jack. Celui-ci, profitant d’heures de permanence, ira sur les ordinateurs du C.D.I. –personne ne s’en étonnera car il y est très souvent- et y fera ses diverses manipulations afin de sauvegarder les fichiers originaux et trafiquer leurs copies comme il l’a expliqué.
En fin d’après-midi, Mark reprendra contact avec les ravisseurs.
- Après, nous aviserons, conclue Mark.

Nathalie appelle un taxi qui ramène chacun des quatre amis dans sa maison respective.
Mark reste seul, ses pensées allant à ses parents. Il a beaucoup de mal à trouver le sommeil.

Chapitre 4



Le lendemain matin, six heures et demi.
Mark est fatigué, n’ayant pas beaucoup dormi. Trop d’évènements dramatiques sont arrivés ces dernières heures

Après un rapide petit déjeuner, l’adolescent se prépare pour aller à l’International Software Incorpareted, situé non loin du lycée dans le quartier d’Academic City de Doubaï. Le bureau de son père se trouve au 3ème d’un petit immeuble de cinq étages où sont logés à chaque niveau des bureaux d’entreprises aux activités centrées essentiellement sur les nouvelles activités technologiques. Depuis le bureau, on a une vue sur le futur espace informatique de Doubaï, s’édifiant à grande vitesse, dans un environnement gagné sur le désert de sable.

Mark compose le numéro de téléphone du taxi qu’appelle toujours son père en cas de besoin et prend de l’argent dans sa réserve personnelle.

*



Il est un peu plus de huit heures lorsque, depuis le parking de l’entreprise, Mark téléphone à Jack qui lui confirme qu’il est déjà au lycée et qu’il l’attend devant la cafétéria qui n’est pas encore ouverte à cette heure.
Sachant qu’il n’en aura pas pour longtemps, Mark demande au taxi de l’attendre.
Il descend du véhicule et s’avance vers la porte vitrée automatique de l’immeuble qui s’ouvre à son passage
Il ne peut éviter de passer devant l’accueil où Mary, l’hôtesse anglo-libanaise qui parle cinq langues, s’étonne de le voir si tôt :
- Mark ? Que fais-tu ici ? Tu ne viens pas voir ton père je suppose, je ne l’ai pas vu ce matin.
- Euh… Non. En fait, je viens chercher un dossier dans son bureau. Euh… parce qu’il est malade ! Il doit rendre ses conclusions rapidement, alors il le veut pour l’étudier, à la maison.
- C’est bon, Mark, lui dit Mary, tu connais le chemin. Mais ne traîne pas trop.
- Oui, merci Mary.
A l’étage où se situe l’International Software Incorporated, Mark passe devant plusieurs bureaux. Il fait des signes amicaux aux personnes qu’il connaît. Il ne presse pas le pas, ne voulant pas attirer l’attention.
Arrivé devant la porte n°36, il ouvre et reçoit un choc en voyant le bureau vide.
- C’est insensé, se dit-il. Pourquoi aurai-je voulu y voir mon père ?
Il referme soigneusement la porte et, contrairement à ses visites habituelles, il ne pense pas à regarder par la large baie vitrée les nouvelles constructions érigées depuis son dernier passage.
Mark s’avance rapidement vers le coffre scellé dans le mur. Il écoute attentivement. Aucun bruit. D’une des poches de son pantalon, Mark sort le précieux papier où est inscrite la combinaison d’ouverture du coffre et tape sur le clavier les trois séries de quatre chiffres… Un déclic et la porte s’entrebâille.
- J’ai l’impression d’être dans un film d’espionnage. Bon, je dois sortir de l’imaginaire. Revenons au présent qui est beaucoup plus sérieux !
Mark repère vite la précieuse enveloppe, en vérifie le contenu, et ressort du bureau sans avoir oublié de refermer le coffre.
Il refait le chemin inverse et, en passant devant l’accueil fait un petit signe de la main, en montrant l’enveloppe. Mary, cache le micro de son téléphone de sa main gauche et souhaite un rapide rétablissement à son père.
L’opération n’aura duré que dix minutes. Il retrouve son taxi et indique le chemin du lycée au chauffeur.

*



Mark se fait déposer devant la grille principale du lycée Georges Pompidou et ne tarde pas à entrer afin de ne pas attirer l’attention du surveillant à l’entrée.
D’un pas assuré, il va à la rencontre de Jack qui l’a vu arriver.
- Tout s’est bien passé ? demande Jack.
- Oui. Pas de problème.
Mark lui tend la précieuse enveloppe. Jack vérifie le contenu, satisfait et la range dans son cartable.
Anthony, Salma et Nathalie arrivent à ce moment là.
- Excusez-nous, dit Nathalie, le bus a eu du retard, comme dab’. Alors, on en est où ?
Tout en s’échangeant des bises ou des poignées de main, les cinq amis se félicitent de voir que tout se passe correctement jusqu’à maintenant.
- Je dois téléphoner aux ravisseurs, dit Mark.

Chapitre 5



Mark, toujours devant la cafeteria mais dans un coin plus discret, entouré de ses quatre amis, prend son portable et appelle « Voix grave ». Il a branché le haut-parleur extérieur.
Après deux sonneries, le ravisseur répond :
- Oui ?
- Heu… c’est vous ? Heu… Monsieur… heu… le ravisseur ?
- Mark ?
- Heu…oui… Je…j’ai….J’ai l’enveloppe avec la puce et le CD des fichiers.
- Ah ! Très bien. Tout s’est bien passé ? On ne t’a pas posé trop de questions ?
- Non, non, ça a été, sans problème.
- Tu es sûr que tu as bien tout pris ? Reprend « Voix grave ».
- Oui. Tout était dans l’enveloppe…
- Bon, dis-moi, Mark, maintenant tu vas suivre mes instructions, O.K. ?
- D’accord.
- Alors, voilà. Tu vas te rendre… Mais, au fait, à quelle heure sors-tu du lycée ?
- Cet après-midi, j’ai cours jusqu’à midi et demi.
- Et à quelle heure tu peux rentrer chez toi, au plus tôt ?
- Je peux prendre le bus d’une heure et demie. Je serai donc chez moi une heure après.
-Très bien. Alors, tu seras chez toi vers… 14 h 30. Tu appelleras un taxi. Quand tu seras dans le taxi, tu me téléphones et je te donnerai d’autres instructions. Et n’oublie pas l’enveloppe ! Il y va de la vie de tes parents, tu le sais. Et aucun contact avec personne, non plus…
- Oui, oui, s’empresse de répondre Mark, mais…
Le ravisseur a déjà raccroché. Mark est furieux. Il aurait tant aimé avoir des nouvelles de ses parents ! De rage, il lance son téléphone que rattrape Anthony, juste à temps avant qu’il ne s’écrase au sol.

Mark et ses amis décident qu’ils l’accompagneront chez lui afin d’être présents quand il reprendra contact avec « Voix grave » pour les instructions suivantes.
- De toutes façons, conclue Anthony, il n’est pas question qu’on te laisse aller seul au rendez-vous qu’il te fixera. Jack et moi, on t’accompagne. Les filles, vous nous attendrez chez vous. On est trop nombreux pour prendre un taxi et on ne doit pas se faire repérer. Et puis, on ne sait jamais…
Salma et Nathalie, malgré leurs protestations, sont obligées de se rendre à l’avis d’Anthony.

Ils ont encore un peu plus d’une heure avant leur premier cours. Ils en profitent pour affiner la suite de leur action.

*



Peu après, alors que le reste du groupe va au C.D.I., Jack se dirige vers la salle informatique où il trouve un ordinateur suffisamment éloigné afin d’être tranquille. Il branche aussi son ordinateur portable dont il ne se sépare jamais.
Suivant le plan qu’il avait présenté à ses amis, Jack sauvegarde les fichiers sur un autre CD qu’il range en lieu sûr dans une poche intérieure de son cartable, puis il passe à la seconde phase de son action.
En peu de temps, il réussit à pénétrer les fichiers. Il rajoute un programme trouvé sur Internet qui déclenchera la balise G.P.S.couplée au logiciel de localisation par satellite, Google Earth, dès la première mise en route de la puce informatique.
Jack vérifie sur son ordinateur portable le bon fonctionnement du positionnement par G.P.S. avant de passer à la seconde partie de ses manipulations. Ainsi voit-il sur son écran un point rouge clignoter sur la carte, indiquant son emplacement précis : le Lycée Georges Pompidou. En agrandissant l’image, le point rouge se situe sur la droite de l’entrée, la salle informatique du C.D.I. ! La localisation est donc maintenant permanente et n’est visible que si on lance le programme de lecture.
Rassuré, Jack revient à l’ordinateur du lycée et introduit parmi les fichiers un petit programme qui détruira le fonctionnement de la puce à la deuxième mise en route, en infectant le fichier principal, sans toucher le fichier relié par G.P.S.
Et pour finir, il connecte à l’ordinateur un petit boîtier qu’il a ramené de chez lui avec lequel il enregistre tous les fichiers modifiés sur les pistes informatiques de la puce.

*



Quelques minutes avant dix heures, Jack rejoint ses amis avec le sourire dû au travail bien accompli, en indiquant que les fichiers sont en lieu sûr dans son cartable.
- Maintenant, en priant que tout fonctionne suivant mon plan ! leur dit-il.
Ils entrent alors en cours pour suivre un T.P. de deux heures… en informatique !

Chapitre 6



Mark et ses quatre amis descendent du bus devant le n°480, à Mirdiff. Il est 14 h 30.
En sortant de cours, ils sont passés rapidement par la cafétéria afin d’attraper le bus de 13 h 30.
Ils entrent chez Mark. Celui-ci, comme le matin, téléphone au taxi.
- Il arrive tout de suite, dit Mark, il n’était pas loin. Préparons-nous. Les filles, on vous laissera à côté de chez vous.

Quelques minutes plus tard, tous les cinq s’entassent dans le taxi. Mark occupe la place du passager à l’avant. Personne ne dit rien. Chacun pense à la suite des évènements, les garçons, fébriles et anxieux, les filles tout aussi angoissées.
Nathalie et Salma sont descendues non loin de chez elles, pas du tout heureuses d’être laissées en-dehors de l’action.
Au redémarrage du taxi, Mark rappelle « Voix grave ».
Le ravisseur lui demande de se rendre à la gare routière devant le marché aux poissons à Sharjah.
- Tu devras nous remettre l’enveloppe…
- Mais, coupe Mark, comment je vais savoir à qui remettre l’enveloppe ?
- Ne t’inquiète pas, lui répond « Voix grave », nous te verrons arriver. Nous serons sur place avant toi ; ainsi, si tu m’as trahi, en appelant la police par exemple, nous le saurons tout de suite. Et dans ce cas, tes parents… fini !
- Non ! crie Mark. Je vous ai déjà dit que je venais tout seul et que je n’ai prévenu personne.
- Bien. Donne-moi le n° du taxi que je puisse te repérer. Je te contacterai quand tu arriveras.
Après que « Voix grave » ait raccroché, les trois garçons s’entretiennent des dernières instructions du ravisseur.
Ils décident de se séparer au plus tôt pour le cas où les ravisseurs ne les suivent plus loin, sur la route. Ils demandent à leur chauffeur d’appeler un collègue pour prendre en charge Anthony et Jack.
Auparavant, Jack confie l’enveloppe à Mark.


Chapitre 7



Mark approche maintenant de la gare routière devant le marché aux poissons. Il est seize heures. Tandis que le taxi manœuvre habilement dans la circulation dense à cette heure là, Mark scrute l’environnement, pensant voir un indice lui indiquant que les ravisseurs et ses parents sont bien là.
La voiture s’engage sur le parking… La sonnerie du portable retentit.
- C’est moi, dit « Voix grave ». Tu vois l’arrêt du bus n° 12, il y a un abri. Tu vas déposer l’enveloppe à l’intérieur de l’abri, dans une petite niche en pierre. Je t’observe avec des jumelles. Ensuite, tu repars vers ton taxi, sans te retourner. Tu attends. Je te rappellerai quand j’aurai vérifié le contenu de l’enveloppe. Tu as bien compris ? Répète-moi les instructions.
Après avoir rappelé les instructions du ravisseur, Mark descend du taxi en lui indiquant de l’attendre.
Il voit arriver le taxi de ses deux amis. Discrètement, il leur fait signe de ne pas bouger.
Pendant que Mark, l’enveloppe dans la main droite, se dirige vers l’abri n° 12, Jack fait garer le taxi suffisamment éloigné de celui de Mark afin de ne pas se faire repérer par les ravisseurs qui doivent sans doute ne pas être loin. Ils restent à l’intérieur de la voiture. De leur emplacement, ils ont une vue sur tout le parking.

Mark dépose comme convenu l’enveloppe dans l’abri.
Il repart vers le taxi, sans se retourner, bien qu’il essaie de repérer ses parents. Rien de connu autour de lui. Pas même une voiture inhabituelle sur le parking.
- Où sont-ils ? se dit-il. Où sont les ravisseurs ? Et s’ils ne les rendaient pas ? A-t-on eu raison d’observer les instructions de « Voix grave » ? Il leur serait si facile de se débarrasser d’eux maintenant qu’ils ont l’enveloppe.
Il remonte dans son taxi à la place avant et demande au chauffeur d’attendre.

*



Pendant ce temps, sans que Mark ne le voie, un homme aux lunettes noires, habillé comme un touriste s’approche de l’abri et se dirige vers la niche en jetant des regards circulaires. Il prend l’enveloppe, sans geste brusque afin de ne pas attirer l’attention, la soupèse et repart tout aussi tranquillement.

*



Jack et Anthony, ayant observé Mark depuis leur taxi, l’ont vu déposer l’enveloppe.
De même, ils voient l’homme habillé en touriste, sorti de nulle part, prendre le précieux butin. Ils le suivent du regard.
Jack allume son ordinateur portable et se connecte sur la fréquence de la balise G.P.S de la puce. Rien ne s’affiche tant que les ravisseurs n’ont pas mis en marche la puce.

*



L’homme sort du parking, traverse la rue et se dirige vers le marché aux poissons. Il monte à la place du passager à l’avant d’un gros 4x4 aux vitres totalement teintées sans savoir qu’il est observé depuis un taxi par Jack et Anthony qui, de leur position, ont pu noter le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule.
A bord, « Voix grave » ouvre l’enveloppe. Il en inspecte le contenu. Il glisse le CD contenant les fichiers dans son ordinateur portable puis il connecte la puce dans un boîtier relié à l’ordinateur.

*



Sur l’écran de Jack s’affiche le plan du quartier Al Rolla où clignote le point rouge. Anthony exprime son admiration face au travail accompli par son ami.

*



« Voix grave » appelle Mark sur son portable.
- Je suis en train de vérifier le contenu de l’enveloppe. Tout marche à merveille ! Très bon travail M. Sirot ! Et merci à toi, Mark !
Il raccroche avant que Mark n’ait pu répondre.


Chapitre 8



Mark est remonté dans son taxi depuis cinq minutes. Pour lui, c’est une éternité. Pas de nouvelles de ses parents ! Il n’a même pas pu demander quoi que ce soit à « Voix grave » quand celui-ci lui a téléphoné pour le féliciter d’avoir respecté ses instructions. Il se rappelle subitement l’avoir entendu dire <>. Qu’est-ce que cela veut dire ?

*



Mark voit un gros fourgon noir 4x4 entrer dans le parking, s’approcher du taxi et ralentir. Les vitres fortement teintées du 4x4 l’empêchent de distinguer l’intérieur. Il semble voir deux personnes aux places avant qui portent des lunettes noires. Il stoppe à la hauteur gauche du taxi
La porte arrière gauche s’ouvre brutalement, une femme puis un homme en sortent poussés par une main ferme. Tous deux portent un foulard noir sur les yeux et ont les mains ligotés dans le dos. Le 4x4 repart aussitôt avant même que la portière ne se soit refermée, dans un crissement de pneus et en soulevant un nuage de poussière.
La scène n’a duré que quelques secondes. Quand Mark réagit enfin, le lourd véhicule noir a déjà disparu dans la circulation.
Mark sort précipitamment de la voiture, la contourne par l’avant et se précipite vers ses parents, très vite rejoint par Anthony et Jack.

Le chauffeur de taxi réalise seulement l’issue heureuse d’un drame qui vient de se dérouler sous ses yeux et compose sur son portable le 999 pour se mettre en rapport avec la police.

*



Les trois garçons se dépêchent de défaire les foulards et les liens des deux malheureux otages.
Débarrassés de leurs bandeaux, Patrick et Francesca Sirot sont éblouis par la lumière -bien que la journée touche bientôt à sa fin- d’autant plus qu’ils ont vécu ces dernières heures dans une cave, privés d’éclairage. Mark et Anthony leur donnent leurs lunettes de soleil.
Epuisés et angoissés par leur détention, vêtus tous deux de vêtements non adaptés à la rue, ils réalisent enfin qu’ils sont à nouveau libres. Et c’est leur fils qui est là ! C’est Mark qui a risqué sa vie pour eux, avec l’aide de ses deux amis !
Tous les cinq s’embrassent devant l’issue heureuse après avoir vécu des heures d’angoisse.
Retrouvant enfin la voix, Francesca s’écrie au milieu des embrassades :
- Mio caro, viens dans mes bras ! dit-elle, en serrant son fils et en ne retenant pas ses larmes.
Patrick Sirot prend à son tour Mark dans ses bras.
- Tu nous as sauvés la vie ! dit-il. Je suis fier de toi, mon fils. Et je dois aussi remercier Jack et ton autre ami.
- Nous sommes sains et saufs, continue Patrick Sirot, c’est le plus important. Mais quand je pense à mon travail perdu ! Tant d’années partis en quelques heures !
- Ne t’inquiète pas papa !
- Quoi ! Tu crois que je ne dois pas m’inquiéter ?
- Non. Ecoute ce que j’ai à te dire, ou plutôt c’est Jack, que tu connais bien, qui va te l’expliquer…
Jack donne alors les détails des différentes manipulations qui devraient permettre l’arrestation des ravisseurs. Mais ce qui ravit le plus Patrick Sirot, c’est d’apprendre que tout son travail a été sauvegardé et mis en lieu sûr.

*



Des gens commencent à s’attrouper. Les deux chauffeurs de taxi donnent les détails des dernières péripéties, depuis le départ de Mirdiff jusqu’au parking.

*



Jack, qui s’est mis un peu à l’écart, téléphone à Nathalie pour lui annoncer l’issue heureuse de cette aventure. Celle-ci est chargée de téléphoner à son tour à Salma et aux parents des deux garçons pour les rassurer sur leur absence.

*



Deux voitures de police arrivent, toutes sirènes hurlantes. La foule commence à se disperser.


Epilogue



Mark, Jack, Anthony, Francesca et Patrick Sirot, ainsi que les deux chauffeurs de taxi sont au poste de police central de Sharjah.
Ils expliquent toute l’aventure aux policiers.
Patrick Sirot et Jack donnent tous les renseignements récoltés sur les ravisseurs en insistant sur le rôle que pourra jouer la liaison par G.P.S. pour la capture des ravisseurs.
Jack ouvre alors son ordinateur portable pour illustrer ses propos. Sur l’écran, s’affiche un clignotant rouge qui se déplace : la localisation de la puce sur la carte indique que les ravisseurs sont repartis vers Doubaï.
Les policiers se mettent en rapport avec leurs collègues de Doubaï.
Un quart d’heure après, ceux-ci ayant à leur tour ouvert leur ordinateur annoncent qu’ils les ont repérés et que leur arrestation n’est qu’une question de minutes.
Par ailleurs, les policiers annoncent qu’ils ont découvert le nom du propriétaire du véhicule dont le numéro d’immatriculation a été relevé par Jack. Il appartient à un M. Robert Durand, de nationalité française.
A ce nom, Patrick Sirot réagit. C’est le nom d’un autre chercheur de son entreprise qui n’est guère apprécié par les employés et par la direction.
- Je le savais ambitieux et malhonnête, mais de là à utiliser de tels moyens pour s’emparer du travail d’un collègue, je ne pouvais pas l’imaginer !

*



Quelques minutes plus tard, les policiers leur annoncent que les ravisseurs ont été arrêtés en possession des documents volés.
- Ils seront poursuivis pour enlèvement, séquestration et vol de documents informatiques, dit le chef du poste de police central. J’ouvre un dossier tout de suite.
La journée étant bien avancée et M. et Mme Sirot très éprouvés par leur aventure, les policiers décident de remettre au samedi matin la prise des dépositions.

A la sortie du poste de police, M. et Mme Sirot proposent aux trois jeunes gens d’aller manger à la maison. M. Sirot téléphone aux parents de Jack et Anthony pour les prévenir. Mais, sur une idée de Mme Gardin, la mère de Jack, il est décidé que les trois familles se retrouvent chez Jack. Anthony téléphone alors à Salma et Nathalie pour qu’elles viennent se joindre au petit groupe afin de célébrer dans la joie la fin heureuse de ces évènements dramatiques.

*



Dimanche 4 mai 2008.



A leur retour au lycée, après deux semaines de vacances scolaires, les cinq amis sont accueillis par les élèves, les professeurs et le proviseur qui prononce un court discours :
- Vous êtes devenus populaires depuis que vous êtes passés dans les journaux télévisés des chaînes locales et françaises. Vous êtes de véritables héros ! Le L.G.P. est fier de vous.
Sous les applaudissements, ils pénètrent dans la cour du lycée, Nathalie serrant fiévreusement la main de son héros, Mark.




Cette nouvelle a été écrite par :



Ahmed ABED-MERAIM
Elie ABI NADER
Adel ABLA
Sarah BELHADI
Sami CHAIB
Shaheen DALAB
Faustine DECROOCQ
Maty DIAWARA
Valentine DIEZ
Khaled EZZAT
Elie FAWAZ
Benjamin FELIX
Adam GAZALET
Manon GRALL
Pierre GRUSON
Zakari HASSANALY
Inès KORTEBI
Aziz MEHANI
Hamza TARGA


Sous la direction
de leur enseignant :
Daniel Tanner





Date de création : 29/06/2008 @ 16:56
Dernière modification : 29/06/2008 @ 17:03
Catégorie :


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